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NULLE
DIMENSION

Une soirée consacrée au sommeil, ouverte à tous les âges, en intérieur et en extérieur, avec une collection de performances, concerts, lectures et repas, un temps pour se retrouver et partager un moment autour d'un état quotidien qui nous rassemble.

Une première NUIT A NULLE DIMENSION a été organisée en août 2020 : une carte blanche accordée par La Turbine (Sampigny-les-Maranges) aux Libres Etendues, en collaboration avec l'Ensemble Artifices.

On a pu assister à une lecture de 24/7, Le Capitalisme à l'assaut du sommeil de Jonathan Crary, aux Variations Goldberg, au clavecin, à l'exposition performée La Princesse au petit pois et à la Berceuse sans nom, promenade chorégraphique.

Ancre 2

PROMENADE CHORÉGRAPHIQUE
 

ms Esther Meunier Corfdyr avec Amandine Grousson
Album photo animé par Adam Fresnais

LA PRINCESSE AU PETIT POIS

Solo pour interprète insomniaque
ms Esther Meunier Corfdyr
avec Giuseppina Comito

J’ai toujours été fascinée par La Princesse au petit pois.

Le conte d’Andersen a quelque chose de grotesque : comment croire à la sensiblerie d’une princesse gênée par un petit pois ?

Au-delà du confort gâché par un détail insignifiant, j’y vois  une dimension politique importante : les matelas sont pour moi ces empilements divers qui nous séparent de multiples réalités dont nous avons connaissance, mais que nous maintenons à distance. Je prends le parti d’un petit pois qui serait un grain de sable dans les rouages de notre mécanique d’oubli et d’occultation. La sensiblerie se change alors en empathie. Mon intention est de renvoyer chacun à ses propres moments de tergiversation.

On sait et sent ce qu’elle traverse. Son insomnie singulière ressemble étrangement à la nôtre. Il y a quelque chose de libérateur à voir, à pouvoir partager un état souvent solitaire. On prend le temps de chercher avec elle, d’imaginer pour soi ce qui nous taraude, ce qui ne nous semble pas juste et ce dont on rêve. La chimie de l’empathie face à un état corporel entraîne une rêverie, déclenche des aspirations.

La forme invite le spectateur à plonger dans l’intimité de la Princesse, à s’aventurer dans sa tête. De son côté à elle, les spectateurs sont autant de présences, d’incursions - de petits pois en somme - qui l’empêchent de fermer l’œil. Elle joue de toutes ces présences, les mêle à ses questionnements, à son introspection, et les pousse à faire de même.

Esther Meunier Corfdyr

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